▌Fiche de Présentation ;
Nom: Faust
Prénom: Morgan
Sexe: Féminin
Âge: 24 ans
Date de naissance: 21 juin
Lieu de naissance: Clan Adratée, Haute Classe
Date d’arrivée sur Ataraxia: /

Clan : Adratée
Capacité & limite:
Groupe : Famille Royale

▌Caractéristiques;
Description physique:

Le soleil brille haut dans le ciel de Khalis lorsque la porte de la salle de jeu s’ouvre. Ce ne sont pas des petits joueurs ces basses classes qui sont présents dans cette salle, mais les V.I.P., les gros bonnets du royaume. Et pourtant, alors qu’ils sont loin d’être impressionnables, tous se taisent alors qu’une femme entre dans la pièce. Une présence écrasante, une aura qui impose le respect.

« Messieurs, Dames, je vous en prie, ne vous arrêtez pas pour moi. »

La voix, tranquille, claire et posée, possède une autorité non négligeable, et si certaines têtes s’attardent à observer la nouvelle arrivante, la saluent parfois même, les autres retournent bien vite à leurs activités. La silhouette longiligne s’avance doucement, tandis que les conversations reprennent peu à peu. Elle marche calmement, bien droite, avec l’assurance que confère une certaine position sociale, et s’assoit à l’écart, dans une alcôve placée idéalement pour observer toute la salle sans être observé en retour. « Voir sans être vu », est l’une des devises de sa vie, et pourrait être complétée par « s’en servir ensuite contre ceux qui ont été espionnés », mais uniquement officieusement, bien évidemment ...
En effet, une fois passé l’effet de l’arrivée, la demoiselle arrive à se fondre parfaitement dans le décor, se faisant royalement oublier à son aise. D’incontournable, elle devient invisible.
Le contraire est aussi valable. Lorsqu’elle repart, une heure plus tard environ, le même effet qu’à l’entrée se produit. Tout le monde regarde s’avancer entre les tables de jeu cette femme qui, si elle n’est pas la plus belle du Royaume, et tout de même loin d’en être la plus laide. Le visage fin et noble, arborant le masque souriant si habituel qu’il en est presque devenu naturel, les lèvres délicatement ciselées se pliant en un sourire amical. La gentillesse et la bonté incarnées dans ce visage, dont les deux grands yeux noirs, profonds tels deux galaxies, ne perdent pas une miette de chaque petit détail. Le regard est franc, il ne se détourne que pour feindre une gêne non ressentie intérieurement. La peau est pâle, mais les joues n’hésitent à pas à se colorer de rouge pour suivre le jeu de la comédienne ... Encadré par de longs cheveux noirs naturellement lisses ou artificiellement bouclés selon son humeur, lâchés ou relevés dans une coiffure stricte qui ne fait pourtant qu’alléger encore cet air détaché, on la croirait parfois venue d’ailleurs. La taille est fine, le corps, s’il n’est pas grand, est toutefois dans la norme de taille. Le long de celui-ci, deux mains de porcelaine, semblant si fragiles ... et pourtant. Une fois, un homme ayant un peu trop bu n’a pas voulu lui lâcher le bras. Dommage pour lui. Non seulement ces délicates mains on fait preuve d’une poigne étonnamment ferme et puissante pour lui faire lâcher prise, mais les ongles parfaitement manucurés et relativement longs sans toutefois que cela ne soit handicapant ont joué un grand rôle dans l’explication du hurlement de douleur que celui-ci poussa lorsqu’ils s’enfoncèrent dans sa chair.

Morgan est quelqu’un qui attache une grande importance à l’apparence, aussi est-elle toujours impeccable, quel que soit le lieu ou le moment de la journée. Sa garde robe est impossible à déménager, prenant trop de place. La couturière du palais est d’ailleurs quelqu’un d’assez riche grâce à elle. Il lui faut régulièrement de nouvelles tenues, de manière à être toujours plus étonnante, à ce qu’on parle d’elle.

Particularité physique: Miss Faust, comme elle aime être appelée, adore jouer les chirurgiennes biomanciennes, mais déteste le faire sur elle. Non pas qu’elle ait peur des lames, elles exercent au contraire un appel irrésistible pour elle, mais la demoiselle se trouve très bien comme elle l’est pour l’instant, et sait que toute amélioration a un prix qu’elle n’est pas prête à payer. Lorsqu’elle aura trouvé sa formule d’immortalité, peut-être verrez-vous quelques changements ... Enfin façon de parler, puisqu’elle sera identique pour l’éternité ...

Je ne sais pas vraiment si on peut considérer cela comme une particularité physique, mais Morgan est ambidextre : aussi agile de sa main gauche que de sa main droite. Cette information reste cependant assez méconnue puisqu’elle se fait passer pour gauchère. Caprice ? Oui, sans doute ...

Question vision, Morgan est légèrement au-dessus de la moyenne. Elle a juste su préserver ses yeux, rien de chirurgicale là-dessous. Disons que si la moyenne est à 10, et elle a 12 ... Rien de bien méchant, donc.

Armes: « Un magicien ne révèle jamais le secret de son tour ... »

Description morale:

« Mademoiselle, vous êtes magnifique ...
- Oh, vous me flattez, c’est trop d’honneur ...
- Permettez-moi d’insister ... Il me faut partir, mais ayez la bonté d’accepter cette fleur qui, pourtant si belle, me parait si terne à côté de vous ... »

La main s’empare doucement de la fleur, tandis qu’un sourire ravi, faussement gêné, vient se peindre sur le visage de la jeune demoiselle. Le jeune homme, heureux de s’être attiré les bonnes grâces de cette personne, repart fier de lui ... Sans savoir que la magnifique fleur d’un bleu turquoise magnifique sera retrouvée quelques temps plus tard par des oiseaux dans le jardin du palais, complètement piétinée, et servira à construire le nid de ces volatiles. Tige pour renforcer, pétales pour adoucir l’intérieur ... Quel dommage, c’était une si belle fleur ...

La jeune femme, quant à elle, n’a aucun remord et déambule passivement dans les couloirs. L’homme qui bavait à côté d’elle peu de temps avant ? Elle n’en a cure. Pourtant, Morgan n’est pas quelqu’un de fondamentalement méchant. Plutôt curieuse de nature et ouverte d’esprit, elle est même relativement tolérante et compréhensive envers les différentes cultures existantes. En revanche, Morgan est quelqu’un d’implacable concernant les règles. Si une règle est établie, soyez certain qu’elle s’y pliera, contraignante ou pas. Elle attendra cependant de vous la même chose ... Manquez une seule règle, et le jeu tombe à l’eau. Morgan n’en respectera plus aucune en votre présence, à vos risques et périls ... Car l’une des règles les plus importantes n’est-elle pas de préserver la vie ?

Morgan est une très mauvaise perdante, et pourtant, elle sait qu’elle ne peut pas tout avoir. Un peu paradoxal, certes, mais cela lui permet tout de même d’être réaliste tout en étant obstinée et têtue. Elle sait apprécier ce qu’elle a, même si elle a parfois du mal à s’en contenter. Elle est donc assez peu généreuse, voire même à tendance avare, mais pas trop quand même. Ce serait mauvais pour son image. Cela dit, elle garde toujours de l’argent de côté, car ses expériences coûtent souvent cher ... Elle réfléchit aux conséquences de ses actes et les accepte, ce qui fait qu’elle n’a jamais (ou dans de très rares occasions) de remords.

Le monde et son devenir ne l’intéressent pas. Elle, ce qui l’intéresse, ce n’est pas la terre, la richesse, l’argent ou le pouvoir en lui-même (encore qu’elle ne dise pas non, il faut bien l’avouer), ce qui l’intéresse, ce sont les Hommes. Le pouvoir sur les Hommes, l’Humanité. Ce sont des êtres fascinants, et leur comportement autant que leur physionomie est passionnante, aussi s’intéresse-t-elle de très près à tout ce qui touche à l’anatomie, ou à la psychologie. Ce dernier point explique sans doute la facilité qu’elle a parfois à manipuler les gens. Cela dit, elle ne s’attache plus à personne. Quelques mauvaises expériences l’ont rendu méfiante et elle ne croit plus vraiment les gens, or toute relation est basée sur la confiance ... Cela dit, elle apprécie parfois d’avoir de la compagnie, que ce soit féminine ou masculine, et elle adore être au centre de l’attention ...

Morgan aime le froid. La chaleur n’est pas faite pour elle, même si elle aime beaucoup le soleil. Le temps idéal serait un temps avec de la neige, de la glace, mais un soleil radieux pour les éclairer, sans pour autant réchauffer l’atmosphère ... Cela la met incontestablement de bonne humeur pour la journée entière.

Question musique, Morgan aime la musique plutôt classique. Les rythmes endiablés, non merci. Cela perturbe la réflexion, tandis que le calme la favorise. Morgan est d’ailleurs un bonne pianiste. Elle a appris à jouer de cet instrument par un voyageur et elle apprécie laisser courir ses doigts sur le piano, composant au fur et à mesure. Dans les journées où elle est énervée, il arrive qu’on entende quelques fausses notes, des accords dissonants. C’est un signe : fuyez !

En effet, si Morgan est quelqu’un de calme en général, il arrive que dans ses mauvais jours elle soit imbuvable. Le masque de gentillesse qu’elle porte en permanence se fissure très vite, et vous découvrez une personne froide et cassante, assez imbue d’elle-même qui vous enverra voir ailleurs pour une simple contradiction avec ce qu’elle pense.

La violence qu’elle peut parfois laisser sortir d’elle reste généralement verbale. Il serait dommage de se casser un ongle dans une bataille, n’est-ce pas ? Morgan n’est pas vraiment le genre de personne à apprécier de se battre avec quelqu’un. Cependant, elle sait le faire, et n’hésite pas à défendre sa vie lorsqu’elle la sait menacée. Quant à la manière dont elle se bat ... Nous résumerons cela par « elle est encore en vie aujourd’hui ».

Le fait d’être parfois passée proche de la mort (et d’y avoir survécu souvent parfois grâce à des « coups de chance ») lui a fait s’intéresser de très près à tout ce qui lui permettrait de rester en vie quels que soient les difficultés de la vie rencontrées. L’immortalité ... Un sujet vaste et passionnant, qui pourrai de plus lui accorder une place importante non seulement dans le Clan Adratée, mais aussi peut-être auprès du Roi ... Après tout, qui sait si ça ne l’intéresserait pas, lui aussi ?

Qualités: Extravertie, bonne comédienne, réaliste.
Défauts: Têtue, hautaine, calculatrice, méfiante.

▌Relations & autres ;
Rêves, ambitions:
« Ma fille, travaille. Un jour, tu seras peut-être amenée à monter sur le trône. »

Depuis toute petite, on le lui répète. Et depuis toute petite, elle y travaille. Or voilà qu’au moment où, enfin, elle a une chance non négligeable puisque fille du frère du Roi, de monter sur le trône, on lui vole sa place ! Hors de question de se laisser faire ! La seule héritière, c’est elle. Méfie-toi Loki, on dit que les lionnes sont plus dangereuses que les lions ...

Morgan a aussi pour but de découvrir les secrets de l’immortalité. Que ce soit résister à une attaque, donc guérir de ses blessures, ou bien pourquoi pas même, à se régénérer, ou bien empêcher le vieillissement.

Relations:

Morgan s’attache très peu aux gens, seulement en façade pour « leur faire plaisir ». Elle connait tout d’eux : nom, prénom, âge, mais aussi situation sociale, niveau de richesse, derniers problèmes rencontrés ...

Morgan est restée tout de même attachée à sa famille. Son père est toujours de bon conseil pour elle, quant à sa mère ... Et bien, on ne renie pas sa famille, quelle qu’elle soit. Même si on vous répète toujours de faire attention, d’être prudent, et que parfois on ne vous reconnait pas ... Votre mère reste une part de vous ....

Que pense votre personnage au sujet de ;

La famille royale : D’affreux gêneurs, obstacles entre elle et le trône. Surtout le Roi. Les autres, à la limites, peuvent parfois se révéler des marionnettes plus que divertissantes ... Mais aussi parfois terriblement dangereuses ...
Les différents clans : Les Adratéens la fascinent. Tout ce qui est biomancie la captive, et n’en sont-ils pas les maitres ? Les autres clans passent un peu plus inaperçus à ses yeux. Les Némésiens lui sont appréciables grâce à leur technologie avancée qui facilite grandement la vie. Les Shiverains quant à eux ... ne la dérangent pas tant que leurs bestioles ne l’approchent pas à moins d’un mètre ...

▌Passé, présent, une histoire;

Spoiler:

Morgan Faust nait dans le palais royal un beau matin de juin. Le soleil brille, les oiseaux chantent, bref, c’est un beau jour. Dans la chambre, une petite fille d’une quarantaine de centimètres, petit être fragile, pleure dans les bras de sa mère qui la couve des yeux. Un petit son faible pour signaler qu’on existe, qu’on vit. Près de la fenêtre, le père regarde sa famille. Une famille unie et aimante, pour démarrer une vie, c’est plutôt sympa ... non ?

Sauf qu’il y a toujours un « mais ». Oui, sinon il n’y aurait pas d’histoire. Juste un « elle grandit, devint une ravissante jeune femme, trouva le grand amour. Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » Mais ce n’est pas une vie ça ... Et ce n’est pas celle de Morgan, en tous cas.

Sa petite enfance (0-3 ans) fut relativement tranquille. Promenée de mains en mains à la cour, toutes les vieilles petites commères disaient d’elle qu’elle était un « magnifique bébé » qui faisait « honneur à son rang ». Sa mère, très fière mais issue d’un rang moins élevé que ces dames, n’étant ici que grâce à son mariage avec le frère du Roi, savourait cette reconnaissance et ne se privait pas de s’afficher en public avec à ses côtés une petite puce d’un mètre de haut environ. Une puce qui, malgré son âge, était déjà assez avancée. Elle sut marcher un peu avant ses un an, et savait s’exprimer à peu près correctement vers ses deux ans et demi. La vie était simple, elle passait son temps entre 3 activités : dormir, manger, se montrer en public.

Au début de son enfance, sa mère fut victime d’un accident de laboratoire. Elle accompagnait toujours son mari lorsqu’il faisait ses expériences, ayant quelques notions de sécurité. Mais celle-ci eut des conséquences inattendues. Une explosion interne qui ne dépassa pars la pièce, mais souffla tout l’intérieur. M. Faust s’en sortit avec un bras cassé en voulant se protéger de l’arrivée d’une chaise, Mrs. Faust, quant à elle, avait été projetée contre le mur et subit donc une opération chirurgicale visant à lui retirer ce qui était entré dans son corps et n’avait rien à y faire (aiguilles par exemples). La commotion cérébrale fut détectée à cet instant là. Mrs. Faust fut dès lors une personne s’attachant énormément, plus que de raison, à la sécurité. Interdiction de s’approcher des fenêtres, elles peuvent exploser. Interdiction de courir, on risque de tomber et de se faire mal. Elle était souvent très fatiguée, restant la plupart du temps dans son lit, allongée. Morgan ne sortait plus qu’avec son père, c’est-à-dire assez peu souvent, puisque la plupart des endroits où il se rendait étaient interdis à une petite fille qui n’avait pas plus de 5 ans.

Les sorties à la cour furent donc remplacées dès l’âge de 6 ans par des leçons, particulières bien entendu. Hors de question que le petit prodige soit envoyé dans un lieu fréquenté par le commun des mortels. Aux cours de langues, d’histoire, de sciences, de mathématiques, et autres cours « normaux » furent ajoutés des cours de musique et d’art. La musique lui fut enseignée par un vieil homme pas très souriant, mais appréciant son métier et sachant le rendre passionnant. Il sut lui transmettre sa passion et le solfège n'eut bientôt plus de secrets pour elle. L’art se résuma à des leçons de dessin et autres croquis et quelques leçons de danse pour lui apprendre le maintien.

Mais plus le temps passait, plus l’état de sa mère empirait. De simples fatigues temporaires, on passa bien vite à des absences de quelques secondes, puis les secondes se firent minutes ... avant les pertes de consciences et les trous de mémoires ... Puis vinrent les oublis. Cela commença par l’oubli d’un stylo. Impossible de mettre la main dessus. Puis, après plusieurs répétitions de plus en plus rapprochées, cela continua par des noms. Un tel n’avait plus d’identité pour elle. Au fil des mois, l’aggravation s’accentua. Les nombreux surnoms qu’elle donnait à tout le monde ne trompaient personne puisqu’elle en changeait régulièrement. Le pire étant qu’elle-même se rendait compte de son état, mais ne voulait pas l’admettre. Cela donnait lieu à des crises de nerfs terrifiantes dont les meubles ne ressortaient pas toujours indemnes.

Puis vint le stade « final ». L’oubli des personnes en elles-mêmes. Son mari était devenu un parfait inconnu, elle le traitait comme un vulgaire domestique, jusqu’à ce que la mémoire lui revienne. Elle se souvenait alors de lui, mais pas des instants qui avaient précédé. Heureusement, M. Faust était un homme d’une patience inégalée. Et puis, sans doute s’en voulait-il un peu car, après tout, c’était en grande partie par sa faute si sa femme était dans cet état.

La situation fut moins facile à accepter pour Morgan, 7 ans. Peu de temps après son anniversaire, alors qu’elle rentrait dans la chambre de sa mère, cette dernière hurla à l’intrusion. Lorsque son père entra dans la pièce, elle lui demanda comment il avait osé laisser entrer une petite inconnue grossière. Morgan s’enfuit en pleurant. Son père lui expliqua la situation, chose qu’elle eut beaucoup de mal à accepter, mais on ne peut combattre l’inévitable, après tout ... Cet épisode et ses conséquences lui donnèrent une force mentale qui lui fut bien utile par la suite ...

La vie suivit son cours relativement tranquille jusqu’à ses dix ans, âge où sa vie fut menacée pour la première fois. Sa mère lui avait pourtant bien dit de ne pas sortir du palais sans escorte, et de ne pas aller trainer dans les rues trop tard la nuit ... Elle le lui avait même tellement rabâché que Morgan pouvait sortir ces paroles de mémoire et même imiter la voix de sa mère. Mais l’interdit a un tel attrait que notre petite fille, ultra protégée, ne désirait que s’y brûler les ailes. Et c’est ce qui se produisit ... Ou plutôt faillit se produire. Une rue sombre, une petite riche sans défense, une bande de malfrats ... Un parfait coupe-gorge. C’était sans compter ... Trois mystérieux inconnus. Au moment où la petite pensait ne plus avoir aucune chance, elle fut projetée en arrière par un bras musclé, rattrapé par un autre qui ne l’était pas moins, tandis que le premier et un autre s’occupaient assez efficacement des voyous.

Morgan ne put s’empêcher de fermer les yeux et de crier, laissant les bras qui la serraient et les autres assurer sa protection. Quelque chose lui disait que ceux-là ne lui voulaient rien d’autre que du bien. Et en effet, une fois que l’incident fut clos, ils la raccompagnèrent jusqu’au palais. Elle ne prit même pas le temps de leur demander comment ils savaient où elle habitait. La seule qu’elle pensa à faire fut, dans un sanglot étouffé, de leur dire merci et de leur demander qui ils étaient. « De simple Adratéens soucieux de préserver une personne importante » fut la seule réponse qu’elle obtint. Elle dut s’en contenter.

Ce fut cette entrevue qui la fit s’intéresser à ce clan de Khalis. La bibliothèque devint sa nouvelle amie, et les livres lui dévoilèrent l’histoire d’un clan passionnant ... Un clan qui maitrisait de plus une discipline plus passionnante encore : la biomancie. Morgan ne savait pas que son père était un chercheur. L’accident de sa mère lui avait été raconté comme étant un simple accident de transport. Elle ne fit donc aucun lien entre ce clan et son père.

Morgan grandit. Lorsqu’elle eut l’âge requis pour tenir une éprouvette, elle entama des études sérieuses auprès de biomanciens du clan Adratée, que son père avait sans doute payés puisqu’ils ne firent aucun commentaire sur son nom de famille, pourtant connu puisque son père avait été, en son temps, un grand chercheur du clan. Retiré depuis son accident, il n’en restait pas moins un financier important, et un puits de sciences pour tout chercheur. Ses premières expériences eurent lieu sur un voleur à la tire qui pensait qu’une belle demoiselle d’une quinzaine d’année ne saurait pas se défendre. Dommage, il faut toujours se méfier des apparences ... Les 3 Adratéens cachés dans l’ombre n’eurent même pas à sortir de leur planque.

Spoiler:

Les expériences portèrent sur divers sujets : résistance à la douleur, études des effets de divers poisons sur les organismes, etc ... Morgan répartissait parfaitement ses affaires, n’accordant que deux jours de la semaine à ses expériences, mais ces deux jours y étaient entièrement consacrés. Rien d’autre n’aurait pu les occuper.

Ce fut lors d’une de ces journées qu’elle rencontra James Kurrow. Elle n’avait que 18 ans, lui approchait la trentaine, et pourtant le courant passa instantanément entre les deux chercheurs. Au départ, ce ne furent que rencontres en laboratoires pour échanger sur diverses expériences, donner son avis, conseiller ... Puis un jour, la main qui serrait la sienne l’attira plus près, et il l’embrassa sans crier gare. Il lui chuchota alors le nom d’un lieu, lui demandant d’y venir si elle ressentait la même chose. Ressentir quoi ? Elle n’en savait rien. Bien sûr, elle s’était déjà intéressée aux hommes, mais ... Jamais ça ne lui avait fait cet effet là. Alors ... Pourquoi ne pas y aller ? Au pire, elle pourrait toujours repartir.

Elle ne repartit pas. Ni cette fois-là, ni les fois d’après. Désormais, elle consacrait deux jours aux recherches, plus un au hasard à des « sorties professionnelles », pas forcément si professionnelles que ça.

Leur relation dura plusieurs mois. Jusqu’au jour où elle prit la décision d’arriver à l’improviste chez lui, et que ce ne fut pas James qui ouvrit, mais une charmante brune d’environ 30 ans elle aussi. Déjà un peu refroidie, elle demanda à parler à M. Kurrow. La douche froide finit avec le « C’est pour toi, chéri ! » qu’elle lança à travers la maison et le regard qu’il lui lança lorsqu’il la vit. Il resta à la porte, ne l’invitant même pas à entrer.

« Qu’est-ce que tu fais là ?
- Oh, je ne sais pas, je m’étais dit que rendre une visite surprise à l’homme que j’aime et qui m’aime apparemment pourrait lui faire plaisir. Il faut croire que j’avais tout faux. Non seulement ça ne lui fait pas plaisir mais en plus il ne m’aime pas ...
- Quoi ? Non ! Attends, c’est pas ce que tu crois.
- Ah oui ? Et qu’est-ce que je crois à ton avis ? Que la seule manière dont tu m’as vue jusqu’à maintenant c’est juste comme un divertissement ? Que je ne t’ai servi qu’à passer le temps ? Bravo, tu as tout bon !
- Non, je t’aime réellement !
- Et c’est pour ça que tu es déjà marié ? A elle aussi tu lui as dit « je t’aime » ? A elle aussi tu lui as fait des promesses en l’air dans une chambre cachée ? »

Il ne répondit pas. Aucune réponse n’aurait pu arrêter les larmes de Morgan, de toutes manières. Elle partit après lui avoir collé une gifle qui claqua dans le silence du matin.

Etrangement, les deux jours de recherches furent changés dans son emploi du temps. Ainsi, elle évita au maximum les contacts avec James, histoire d’éviter de lui planter « malencontreusement » un bistouri dans le pied. Malheureusement, cela n’empêche pas M. Kurrow d’avoir à ce jour une cicatrice dans la jambe, et une jambe légèrement plus courte que l’autre ... allez savoir pourquoi ...

Sa seconde « grande » relation fut pour le moins éprouvante, elle aussi. Un chercheur, pareillement rencontré en laboratoire. Il se prétendait ancien guide. En réalité, il faisait partie de la basse classe du clan Adratée depuis sa naissance, et n’en avait pas bougé une seule fois. Elle se doutait qu’il n’était pas guide, mais n’en avait pas grand-chose à faire. Après tout, peu importait la condition sociale face à l’amour ... Sans doute ne pourrait-elle pas rester avec lui, de toute façon. Un membre de la famille Royale avec quelqu’un qui ne soit pas de la haute classe ? Impossible à son avis. Cependant, il maintenait qu’il avait eu une position importante. Elle n’eut confirmation de ses soupçons que lorsque, lors d’une opération, il tenta de l’endormir elle au lieu du patient pour l’opérer. Pourquoi ? Elle n’en savait rien. Heureusement que son groupe d’ange gardiens n‘était pas très loin ...

Cet homme, un illustre inconnu puisqu’elle a toujours tut son nom, se promènerait actuellement dans les bas quartiers d’Ataraxia, cherchant du grain sans cesse en imitant ce que des Voyageurs appelleraient actuellement une poule. Sans doute un défaut dans la programmation des nanomolécules implantées au cerveau. Un accident est si vite arrivé ...
Morgan eut 20 ans et se méfiait des hommes. On commence à la comprendre un peu, en même temps. Elle enchainait les petites relations et les rendez-vous sans intérêt. Il faut dire que la peur de la trahison n'aidait pas à créer des liens. Cependant, la solitude lui allait bien. Ainsi, nul ne pouvait lui faire de mal ...

Elle développa ses capacités de psychologues pour ne plus être manipulée, mais manipuler à son tour. Elle développa aussi ses capacités de mémorisation et d’observation, commençant à comprendre que plus on connaissait les gens, plus facile était la manipulation. Puis elle mit en pratique ces "talents". Elle observa les gens, et fit profiter les commères de ses découvertes, entrant ainsi dans les bonnes grâces de ces bavardes riches, mais surtout influentes. Chaque chose a son inconvénient. Elle se fit aussi pas mal d'ennemi(e)s. Mais après tout, qui n'en a pas ? La seule conséquence de cette augmentation du nombre de personnes voulant attenter à sa vie fut de la pousser à apprendre à se défendre, nul ne sait exactement comment. La seule chose certaine est que ses trois anges gardiens n'eurent plus beaucoup de soucis à se faire sur la question de savoir si elle rentrerait en vie le soir, et donc par conséquent s'ils allaient toucher leur salaire. Leur vie s'en trouva grandement rallongée car, comme chacun sait, le stress est très mauvais pour le coeur.

21 ans. Les premiers Voyageurs firent leur apparition. Une nouvelle source d'intérêt pour Morgan, et une nouvelle source de sujets et de recherches potentielles. Et puis ... Louis. Louis est un Américain d'une vingtaine d'années, tout comme elle. Il arrive un peu hébété sur Khalis et, quelle chance ! Il rencontre Morgan totalement par hasard dans les rues. La belle se laisse prendre au jeu du dragueur, espérant que, cette fois-ci, cet homme aura des bonnes manières et ne la laissera pas tomber pour une autre, ou bien ne se laissera pas happer par l'envie de la hacher menu. Et bien non, il ne la laissera pas tomber ... Ce sera elle qui le laissera. Le jeune homme est totalement perdu, sans aucun repère. Il s'accroche à tout ce qu'il trouve, et ne sait rien faire d'autre que dire de belles paroles. C'est bien gentil, mais la demoiselle attend autre chose d'un homme qu'il lui dise qu'elle est jolie. C'est un être vivant, pas un cadre, être joli ne suffit pas.

Morgan s'est donc replongée dans ses recherches et dans ses commérages, recréant autour d'elle une carapace que le premier venu peut toujours s'accrocher pour essayer de démanteler. Elle se met aussi, depuis peu, à essayer d'accéder au trône par des moyens détournés ... Même si elle a peu d'espoirs d'y arriver, elle n'exclut pas que, peut-être, un jour ...

Spoiler:

▌Le joueur, derrière l’écran ;
Pseudo: Hum ... J’en ai tellement que je sais plus exactement comment je dois m’appeler ... oO
Âge: 17 ans
Comment avez-vous connu le forum ? Je crois que ça a été au cours d’une discussion msn ...
Que pensez-vous du forum ? Donner un sujet de test RP pourrait être pas mal, parce qu'il y a tellement de possibilités qu'en fait ... on ne sait pas trop quoi faire °° Mais sinon rien à dire pour l'instant ^^

Fiche validée ♪
Bon rp parmi nous, Et amuse toi :3